SIDA
Le sida est encore peu présent au Sénégal comparativement à d'autres pays d'Afrique et du monde. Il reste néanmoins présent. Une vigilance s'impose donc en cas de relations sexuelles sur place. Des préservatifs de fabrication américaine aux normes internationales sont en vente partout au Sénégal pour 150CFA les 3. Des Manix sont en vente dans de nombreuses pharmacies. Rappelons-nous également qu'il est de notre devoir en tant que personnes bien informées de sensibiliser les sénégalais qui ne le sont pas encore des risques de pratiques sexuelles non protégées.
Page d'étude et de renseignements extraite du site du CCISD
SÉNÉGAL
ORGANISME D'EXÉCUTION :
Centre de coopération internationale en santé et développement inc. (CCISD
inc.)
COORDONNATEUR NATIONAL :
Dr Rose N'GUESSAN Lattier
Projet Sida2
B.P. 28050
Dakar, Sénégal
Téléphone : (221) 822.48.64
Télécopieur: (221) 823.51.84
E-mail: [email protected]
PARTENAIRE LOCAL :
Ministère de la Santé publique et de l'Action sociale, Programme national de
lutte contre le sida (PNLS)
CONTEXTE
Au Sénégal, les
cas d'infection par le VIH ou de sida sont relativement faibles par rapport aux autres
pays de la sous-région. Selon les chiffres rendus publics par le Programme national de
lutte contre le sida, en décembre 1995, il y a eu 1 800 cas de sida et près de
60 000 séropositifs déclarés dans ce pays. La séroprévalence globale du VIH est
estimée actuellement à 1 % et la transmission du virus est essentiellement
hétérosexuelle. Les deux virus de l'immunodéficience humaine (VIH-1 et VIH-2) sont
présents au Sénégal ; le VIH-2 (rencontré en Afrique de l'Ouest, en Afrique centrale
lusophone et en Inde) a été mis en évidence la première fois à Dakar. La proportion
des infections à VIH-2 est estimée entre 67 et 70 % chez les séropositifs, mais on
note une tendance évolutive ascendante de l'infection au VIH-1, surtout dans les groupes
à risque tels que les prostituées et les personnes de sexe masculin atteintes de MST..
Cela dit, le sida est considéré par les dirigeants politiques comme un problème important, car ils constatent, comme dans d'autres pays, que l'évolution de la maladie est rapide. Entre janvier 1990 et le 31 décembre 1991, les données de la sérosurveillance sentinelle de l'infection au VIH objectivaient déjà une augmentation des taux de prévalence chez les malades masculins porteurs de MST et chez les prostituées. Les projections nationales du taux de prévalence de l'infection au VIH sont les suivantes : 2,88 % en 2003 pour la population générale de 15 ans et plus. À la même date, il atteindra 4,44 % dans la région de Dakar, 2,54 % dans celle de Kolda et 1,75 % dans la région de Tambacounda ; il s'agit des régions d'intervention du Projet. Déjà, cet état de la situation fait ressortir l'importance de renforcer les actions de lutte contre les MST et le sida en cours au Sénégal. Cela est d'autant plus justifié que les MST, cofacteurs de l'infection au VIH, représentent un problème assez important dans ce pays. Par ailleurs, quelques faiblesses ont été constatées quant aux actions mises en avant par le gouvernement, à savoir : i) l'insuffisance de la couverture du territoire national et, de ce fait, ii) la faible prise en charge des MST et du sida (notamment en ce qui a trait à la prévention primaire et secondaire) par certaines structures de santé. Enfin, la migration des populations, la prostitution clandestine et la précocité des rapports sexuels constituent des facteurs réels de propagation de l'épidémie.
Dans le cadre du Programme de lutte contre le sida en Afrique francophone (1990-1995), le Sénégal a bénéficié d'un appui essentiellement axé sur l'appui communautaire. Il a, de ce fait, cumulé un capital d'expériences dans le domaine des microréalisations dans la communauté qui lui sera fort utile et dont pourront aussi tirer profit les autres pays d'intervention du présent projet. Le projet a débuté en 1992 et le travail s'est fait, en étroite collaboration avec les organismes communautaires (organisations non gouvernementales, associations, groupements) et les institutions de l'État. À son terme (31 mars 1995), une centaine de microréalisations avaient été exécutées. La réalisation de ce projet s'est faite en plusieurs étapes dont la première fut marquée par des interventions sur toute l'étendue du pays. Pour des raisons d'efficacité, de coordination nationale et de rationalisation, on a, dans les derniers moments de son existence, limité son action aux régions de Dakar (district de Rufisque), de Tambacounda et de Kolda qui sont les régions d'intervention retenues pour la phase 2 du projet. Le choix des régions médicales (correspondant à des régions administratives) a été guidé par les recommandations des décideurs nationaux. On a pris en considération le fait que ces trois régions ont peu ou pas été appuyées par d'autres intervenants en matière de lutte contre les MST et le sida. Par ailleurs, elles n'ont pas bénéficié de l'action du premier programme canadien qui consistait en appui à de microréalisations en matière d'information, d'éducation et de communication sur le sida. Enfin, rares sont les agents de santé qui ont été encadrés ou soutenus pour mener efficacement la lutte contre les MST et le sida, selon les standards du programme national.
Du fait de la stratégie d'intervention, les critères de sélection des unités d'intervention, entre autres le degré de concentration des populations ayant des comportements à haut risque de transmission de MST et l'importance du flux migratoire à proximité du site ont conduit à retenir une cinquantaine d'unités, réparties dans les districts de ces régions, dont treize officiellement pour la première année du projet (du 1er janvier 1997 au 31 mars 1998).
OBJECTIFS VISÉS
La stratégie clé du projet, au Sénégal comme dans les autres pays d'intervention, consiste à minimiser la transmission du VIH au moyen d'un contrôle efficace des MST. Pour ce faire, le projet vise à intégrer les services anti-MST aux soins de santé primaires tout en associant les groupes communautaires à l'effort de prévention. Les agents de santé qui sont visés ici sont principalement ceux qui travaillent dans les unités opérationnelles, soit ceux des centres et des postes de santé, des maternités rurales, des dispensaires, etc. Les activités du projet visent également les individus et les groupes qui organisent et animent, à côté des agents de santé, les activités de développement sociosanitaire. Les bénéficiaires de cette intervention sont essentiellement les groupes à haut risque de transmission du VIH afin de freiner la propagation de ces infections dans la population en général. Ces groupes sont : les camionneurs, les charbonniers, les travailleurs agricoles, notamment hors saison, et les professionnelles du sexe qui sont le plus souvent non déclarées dans ces régions.
Les interventions du projet se classent donc en deux volets pour lesquels un certain nombre d'objectifs particuliers ont été fixés. Pour le volet médical, on verra à :
Dans le cadre du volet appui communautaire, on s'efforcera de :
PRINCIPALES RÉALISATIONS
Appui aux services de santé
Au Sénégal, le Projet appuie actuellement 13 unités d'intervention (UI) réparties dans les régions médicales de Dakar, Kolda et Tambacounda. Après un an d'exécution, le Projet a:
Appui à la participation communautaire
En matière d'appui à la participation communautaire, les principales réalisations du Projet dans l'An 1 sont les suivantes:
Études et recherches
À ce niveau, voici les réalisations du projet au cours de la dernière année:
LEÇONS TIRÉES DE L'EXPÉRIENCE
Orientations d'ensemble
À partir de l'An 2, le CCISD inc. veut au Sénégal:
Coordination de l'action des bailleurs de fonds
Un incident impliquant le Programme national de lutte contre le SIDA (PNLS) et la Coopération allemande 9GTZ) dans la région de Kolda, où le projet intervient, a fait ressortir la nécessité de réunir en même temps à la même place les différents intervenants dans la lutte contre les MST et le SIDA au Sénégal. Désormais, le PNLS fera des réunions mensuelles regroupant tous les intervenants du domaine MST/SIDA. Cela n'exclut pas des rencontres bilatérales avec les différents intervenants pwour des questions spécifiques.
Supervision des agents de santé
Une autre leçon tirée de l'expérience de l'An 1 est l'impossibilité pour la Coordination nationale du projet de réaliser des supervisions rapprochées en partant de Dakar en direction de régions éloignées comme Kolda et Tambacounda. Dans l'An 2, les visites de supervision du personnel travaillant dans les UI seront plus proches les unes des autres en raison du changement de stratégie quant à la coordination et au développement du projet: