Géographie

Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21 et 17°32 de longitude ouest

Superficie: 196192km2, plus d'1/3 de la France. Si on le compare à ses voisins Mali et Mauritanie, le Sénégal est un minuscule pays.

Relief : quel plat pays que le Sénégal. Exceptées les deux collines des Mamelles (roches éruptives également à l’origine des îles de Gorée et des Madeleines) aucun relief n’agrémente l’horizon de la Côte. Les seules véritables collines sont celles du Fouta Djalon à la frontière guinéenne qui ont du mal à culminer au-dessus de 500 mètres. Les estuaires du Sénégal, du Saloum et de la Casamance sont même au-dessous du niveau de la mer à marée haute. Les Niayes, dunes de sable côtières sculptées par le vent empêchent néanmoins le marin de voir le paysage continental sur la distance Dakar-St Louis.

1-Les écosystèmes :

Un des grands intérêts du Sénégal est qu’il est un des seuls pays au monde, et cela malgré sa modeste superficie, à montrer tant d’écosystèmes différents.

Leur liste est impressionnante :

La montagne sur les remparts du Fouta-Djalon ( Sénégal Sud-Oriental)

La forêt dense en Basse-Casamance (ex : Oussouye, Diouloulou)

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La mangrove , les bolons (Parc du Siné-Saloum, Casamance)             

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La savane ( Parc du Niokolo-Koba, Tambacounda, Saraya )                                          

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Les fleuves et rivières ( le Sénégal , la Gambie , le Niokolo , la Falémé)                       

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Les lacs ( Lac de Guiers )

Les Lacs Salés ( Lac Rose , lac Mbeubeusse )                           

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L’Océan tout le long de la côte

Le désert dunaire dans la région de St Louis

La brousse au Sénégal Central


2-La côte :

la côte sénégalaise est constituée de différents paysages reflétant le climat, les courants marins, l’hydrographie ou la géologie :

    Niayes : Les Niayes constituent la moitié du paysage côtier sénégalais. Elles courent de Yoff-Guédiawaye jusqu’à la frontière mauritanienne. Il s’agit en fait de dunes de sable fin et clair constituant un bas relief de l’autre côté duquel les Wolofs ont créé des jardins potagers abrités du vent salé marin. Pour les baigneurs attention au phénomène de la barre présent sur toute la longueur des Niayes. Chaque année de trop nombreux sénégalais (parfois pêcheurs) y perdent la vie faute de pouvoir regagner la terre ferme!

    Les Bolons: Ce terme est utilisé pour parler des forêts de mangrove constituant de multiples îles dans les estuaires salés des rivières. Les bolons représentent donc une grande surface côtière. L’écosystème de la mangrove est bien-sûr hostile à l’homme. Les moustiques y sont nombreux et à marée haute tous les ilôts de mangroves sont recouverts par l’eau salée. Néanmoins les multiples labyrinthes de canaux sont très poissonneux et les pêcheurs grâce notamment à l’épervier s’y rendent quotidiennement.

Le Parc National du Siné Saloum est recouvert en grande partie par les bolons. Les bolons de l’estuaire de la Gambie, et de la Casamance constituent également une grosse partie des côtes de ces deux régions.

    Le sable Blond/ cocotiers : On ne verra la côte balnéaire par excellence qu’en Casamance et plus précisément de Niafourang (à la frontière Gambio-sénégalaise) à la pointe de la Presqu’île aux oiseaux et de Nyikine à Kabrousse. On retrouve dans ces lieux les plages rêvées des dépliants touristiques .... sans touristes ! (sauf à Cap Skiring). Mer chaude ou douce toute l’année, cocotiers ...              

mbourrochers.jpg (4193 octets)La côte volcanique : c’est la côte de la Presqu’île du Cap Vert. Les rochers, les falaises font qu’il est difficile voir périlleux de se baigner. Quelques rares plages sablonneuses sont assaillies pendant l’hivernage. Les Mamelles et leur phare domine cette côte volcanique. Les surfeurs y ont un Paradis. Les vagues y sont superbes mais le phénomène de barre n’existe pas. Mais les accidents y sont nombreux car les rochers sont à fleur d’eau. Quand aux oursins ils pullulent et sont une menace permanente qui peut vous pourrir votre séjour.

   

La côte de coquillage : On l’appelle la Petite Côte . Elle commence à Rufisque et se termine à Joal Fadiouth où les bolons du Siné-Saloum font leur apparition. La principale végétation côtière de la Petite Côte sont les Filaos. La mer n’y est jamais froide et jamais chaude. Il y a peu de vagues et l’eau y est rarement claire. Elle est cependant très poissonneuse. La particularité de la Petite Côte c’est sa plage de coquillages cassés et rarement de sable. Ces coquillages cassés ont un calibre différent sur chaque plage. A Joal Fadiouth c’est belle est bien du sable. Mais à Nianing par exemple vous verrez des débris de coquillages d’un calibre assez gros pour vous empêcher de vous allonger à même le sol.


3-Les Cours d’eau :

Bien que très arrosé dans le Sud, la majeur partie du Sénégal est en zone sahélienne assez sèche. Les cours d’eau sont donc rares. De plus le Sénégal est un pays très plat ce qui conjugué avec le faible débit des fleuves amène ces derniers à se transformer en bolons , longs estuaires salés, très loin des côtes atlantiques. C’est un handicap naturel au développement agricole des régions. Les barrages sur le fleuve Sénégal comme celui de Diama à quelques kilomètres de St Louis ont permis d’éviter ces remontées néfastes d’eau salée. Depuis la construction de ce barrage différentes activités agricoles telles que le riz ou la canne à sucre ont pu être développées. Ce n’est pas le cas de la Casamance et ne le sera sûrement jamais. D’une part pour des questions techniques : certes à marée haute l’eau salée remonte jusqu’à Sédhiou en Haute Casamance mais l’embouchure du Fleuve est en moyenne très large (2 kilomètres) et la construction d’un barrage serait d’une part difficile mais surtout très cher. De plus l’estuaire avec sa mangrove abrite l’un des écosystèmes les plus rares de la planète. Si les lamantins sont durs à voir, vous pourrez apercevoir des dauphins remonter jusqu’à Ziguinchor.

Trois fleuves se jetant dans l’Atlantique coulent au Sénégal. Le Sénégal, le Saloum, et la Casamance (On peut également citer le fleuve Gambie en Gambie).

Les gros affluents sont rares : la Falémé pour le Sénégal, le Siné et le Koula pour le Saloum, la Soungrougrou pour la Casamance, et le Niokolo Koba pour la Gambie.

La chance de tous ces cours d’eau est qu’ils sont très peu ou pas pollués. Néanmoins ils sont pauvres en espèces de poissons.


4-Réhabilitation des vallées fossiles :

A l’issue de recherches géologiques menées par des scientifiques du monde entier, le Sénégal a entamé les plus grands travaux de son histoire : la réhabilitation des vallées fossiles. En effet, le centre et le nord du Sénégal souffrent de grande pénurie d’eau qui empêche tout développement humain. La région de St Louis et le Ferlo sont les plus touchés. Il faut savoir que toute la partie du pays au nord de la frontière gambienne, Dakar y compris s’alimentent en eau potable grâce au Lac de Guiers. Mais l’explosion humaine à Dakar pose de graves problèmes. Déjà, à certaines périodes de l’année (surtout en avril-mai-juin) l’eau est coupée pendant plusieurs heures de la journée dans un quartier de Dakar (qui change chaque jour) et ceci pour que la pression soit suffisante pour sortir des robinets ou monter aux étages des autres quartiers. Si rien n’est fait rapidement, la croissance démographique et l’amélioration du niveau de vie qui font que le besoin en eau augmente de 30% chaque année, Dakar n’aurait plus d’eau très vite. Certes, il y a les usines pour déssaliniser l’eau mais elles ne suffisent pas à alimenter toute la population. Déjà certains villages de la Petite côte sont autonomes au niveau de l’eau. C’est le cas de Fadiouth. Mais à quel prix: l’eau y est pour tout dire potable et clair mais d’un goût salé qui la rend presqu’imbuvable. Ainsi cette réhabilitation des vallées fossiles est un immense espoir. En effet, il y a peine 2 siècles de cela, divers rivières ou ruisseaux faisaient du Kayor ou du Ferlo une région certes pas forestière comme la Casamance mais au moins comparable à la savane de la région de Tambacounda. Tel est le cas de la vallée de Siné, de la vallée du Saloum, de la vallée du Mboun, de la vallée du Lougguére ou de la vallée du Ferlo. Selon certains historiens français et sénégalais, l’ administration coloniale pour repousser les ethnies hostiles et mieux contrôler le territoire aurait asséché ces différents petits cours d’eau. Il n’en reste aujourd’hui que quelques traces reprenant vie quelques jours par an durant la saison des pluies. L’ambitieux projet du gouvernement financé par la Banque Mondiale consiste donc a redonner vie à ces anciens cours d’eau par la construction de canaux et de forage pour d’une part alimenter Dakar mais aussi permettre un aménagement du territoire réparti dans des régions occupées aujourd’hui uniquement par les pasteurs peulhs nomades qui à cause des ravages de leurs troupeaux contribuent à la désertification du Nord du pays.


5-PLUVIOMETRIE

Il pleut en général très peu dans cette région du Sahel. Mais les différences entre les différentes régions sont immenses. Entre Podor dans la région de Saint Louis et Kabrousse en Casamance le dégradé s'observe dans la végétation du plus en plus dense et verte.  C'est en fait le Sénégal qui fait la transition entre la zone sahélienne et la zone tropicale humide. De deux mois au Nord, la saison des pluies passe à 6 mois dans l'extrême sud.   Les deux mois de pluies intenses se situe par contre partout entre le 15 juillet et le 15 septembre. Mais hélas, les pluies sont dans ces régions très capricieuses. Entre le retard des pluies (on a parfois dû attendre début le 15 août pour voir les premières grosses pluies à Dakar. ), et la quantité insuffisante d'eau tombée (qui peut varier du simple au double d'une année sur l'autre), l'angoisse du monde rural s'accroit quand un début juillet sec s'annonce. On comprend mieux la joie et le fête déclenchées lors de la première pluie qui est toujours torrentielle.    Pour la météo en direct des grandes villes du Sénégal Cliquez ici !

  Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc
St Louis 1 1 0 0 1 6 45 140 95 30 2 2
Dakar 0 0 0 1 1 12 85 250 170 40 5 5
Ziguinchor 0 1 0 0 10 130 350 520 360 150 8 2

6-L’invisibilité des frontières:

La plupart des frontières sont invisibles en Afrique. C’est d’autant plus le cas au Sénégal qui n’a jamais été en guerre contre ses voisins (exceptée la Guiné-Bissau mais ce n'était pas vraiment une guerre). Sur les routes et les pistes principales la police et la douanes sont certes présentes mais dans des bungalows de fortune. La ligne frontalière n’est donc souvent représentée que par un panneau ou une barrière. Sachez en outre que les autorités frontalières sénégalaises ne vous embêteront pas beaucoup. Le seul endroit ou vous risquez d’être contrôlé assez fréquemment est sur la route Ziguinchor Bissau. Mais si vous êtes en transport en commun ce sera surtout à cause des autres sénégalais qu’on vous demandera vos papiers. En effet, les rebelles effectuent de nombreux aller-retour entre Ziguinchor et Bissau et c’est le bon moment pour les interpeller. panneau.jpg (15626 octets)En dehors de ces axes principaux, de nombreux chemins et pistes forestières franchissent la frontière sans aucun contrôle. C’est le cas par exemple entre Brikama en Gambie et Diouloulou en Casamance en passant par le village gambien de Darsillameh. Vous effectuerez ainsi plus de 12 kilomètres au Sénégal sans subir de contrôle de papier (même arrivé à Diouloulou il est rare d’être contrôlé ). Dans ces régions où tout contrôle frontalier et inexistant, seuls les autochtones pourront vous dire si vous êtes au Sénégal, en Gambie en Mauritanie , en Guinée , au Mali ou en Guinée-Bissau. En réalité, la seule frontière définie est la frontière Sénégalo-mauritanienne constituée par le fleuve Sénégal. Ailleurs il n’est pas rare de voir des villages partagés par une frontière ce qui ne gêne pas leurs habitants qui ont souvent une double nationalité.

 

copyright World Wide Wolof au Sénégal     (christian costeaux)